mardi 3 novembre 2020

Le mauvais traitement des arbres, une longue tradition marseillaise !

 Cette guerre, car on peut parler de guerre contre la présence de la nature dans l'espace urbain est curieusement associée à une haine du peuple par une partie des nantis !

L'arbre est particulièrement gênant s'il permet à l'ouvrier de faire une sieste à l'ombre !
Aujourd’hui on ne parle plus aussi crûment, mais la mentalité des édiles et des classes dites "supérieures" ou technocratiques n'a guère changée.
Le vandalisme vert se fait avec des arguments comparables à ceux d'autrefois presque mot pour mot : « pour faciliter la circulation », pour votre sécurité, etc ..

Ne soyons pas dupe ! L'histoire nous l'enseigne ..
L’ère de la maltraitance commence par les ormes du cours Belsunce abattus au printemps 1839 sur la seule justification qu’ils étaient « en dépérissement », elle n'a jamais cessé depuis !


Bref bilan du végétal sur Marseille


Apres l’élection d'une maire écologiste à Marseille, tous les espoirs des amoureux des arbres semblent ouverts, mais les pesanteurs historiques se feront inévitablement sentir pour réhabiliter nos espaces verts !

Restaurer l’arbre dans l’espace public marseillais, une gageure quand la tronçonneuse règne en maître. 
Dernier exemple d’envergure, la porte d'Aix où environ 1,5 ha de parc sont sacrifiés. Les passations de pouvoir en faveur de Michele Rubirola n'ont pas pu interrompre cette destruction dans l'hyper centre minéral, proche de la gare St Charles
 



« Marseille végétal » se réduit aujourd’hui à des alignements d’arbres de haute tige souvent fatigués le long des grandes artères historiques créés depuis le XVIIIe, le cours Pierre-Puget, les boulevards Chave et Baille, la place Jean-Jaurès, qui a souffert de l'abattage de nombreux arbres matures lors de sa requalification, les allées du Prado aux arbres toujours chétifs malgré une antériorité de plus de 60 ans.

Sans oublier bien sur, nos quatre ou cinq grands parcs : Borély (54ha), Longchamp, Parc délabré (12 ha), le jardin Puget (1,4ha) et le jardin du Pharo (5ha), on hésite d'y ajouter le  nouveau Parc (2001) du 26ème centenaire (10 ha) tant sa végétation est chétive et clairsemée.
Marseille possède officiellement aujourd'hui 58 parcs d'une superficie supérieure à 1 hectare, vraiment ? Un inventaire s'impose !
Vu l'importance de la ville, ce bilan est bien maigre, et il serait artificiel d'y adjoindre le Parc des calanques, qui n'est plus à proprement parlé, un territoire urbain.
Cependant, nous avons encore la chance d'avoir certains arrondissements périphériques encore assez verts, tels les 12 ardt ou 9 ardt, ne dilapidons pas ce capital !
Il est urgent d'avoir une politique volontariste en faveur des espaces verts !
Nos arbres dépérissent, quand ils ne sont pas sacrifiés !



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